– Le  l i è g e –

  • Présentation du matériau

C’est le même matériau que les traditionnels bouchons de liège, il est issu de l’écorce d’une variété de chêne, Quercus suber, chêne liège.

  • Diversité d’utilisation

Surtout connu pour la fabrication très ancienne de bouchons, il sert aussi pour les semelles de chaussures.

Il est également utilisé en bio-construction car il possède de nombreuses qualités.
Souple, compressible, il résiste relativement bien au feu et à l’humidité. Le liège est non seulement un bon isolant thermique, mais il possède également d’intéressantes qualités d’isolation acoustique. Il est également résistant aux rongeurs.

Le liège est également utilisé en finition, en revêtement mural et de sols. Il peut se cirer ou être traité à l’huile dure, ce qui lui donne un aspect lisse et relève les couleurs. Ce matériau résiste bien à l’humidité et est donc particulièrement adapté aux salles de bains.

  • Fabrication – approvisionnement

Les forêts de chênes-liège sont appelées « suberaies ». L’essence exige un climat doux : le chêne-liège est une espèce typique de la région méditerranéenne occidentale  et les subéraies françaises se trouvent à la limite nord de l’aire de répartition naturelle de l’arbre. On les trouve dans le Var, en Corse, dans les Pyrénées Orientales et en Aquitaine où il est plus disséminé. Le mode de prélèvement traditionnel du liège ne détruit pas l’arbre, mais garantie au contraire, le renouvellement de cette ressource forestière, car le liège se régénère naturellement. En effet, l’écorce a la particularité de se reconstituer après avoir été retirée. La patience est de mise…la première récolte a lieu quand l’arbre atteint 30 à 40 ans, puis tous les 10 à 15 ans. Les forêts de chêne-liège sont de plus des habitats précieux pour la biodiversité : Les suberaies méditerranéennes appartiennent à l’un des patrimoines végétaux les plus riches du monde.


L’isolant liège peut être fourni en vrac, sous forme de granulés. Il est possible de réaliser des bétons en mélange avec de la chaux. L’avantage est la légèreté du mélange, ainsi qu’une bonne résistance aux rongeurs, accrue avec la chaux. Le liège en vrac peut également être déversé dans une ossature bois.

Le liège se trouve aussi sous forme de panneaux de différentes épaisseurs suivant l’utilisation. Ces plaques sont fabriquées par un assemblage thermique qui permet d’éviter l’ajout de liants (colle). Le liège pour la décoration est fabriqué en dalles à coller : il est d’ailleurs plus connu sous cette forme que sous la forme de plaques épaisses (photographies en bas de la fiche) qui servent à l’isolation.

Le linoléum naturel est un mélange d’huile de lin, de poudre de liège, de farine de bois, de colophane et de pigments donnant une forme consistante et appliqué ensuite sur une toile de jute.

  • Conclusion

La filière liège se reconstitue doucement en France. Les régions de production, aujourd’hui réduites à la Corse, au Var et aux Pyrénées-Orientales, ont été bien plus vastes par le passé [1]. En 2005, la suberaie française occuperait une surface de 65 000 ha selon l’I.F.N. (Inventaire Forestier National) ou 1% de la forêt française. La gestion durable de cette ressource doit de plus être encadrée par une réglementation. Aujourd’hui, la plus grosse part du liège vendu provient du Portugal, du Maroc ou de l’Algérie.

[1] Piazzetta R. – Institut Méditerranéen du Liège – Vivès – 2005


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